A l’Ouest
Cinq frères et sœurs cohabitent dans une apparente gaieté. Puisant dans leurs liens une force souveraine, ils organisent leur petite société fraternelle autour de rituels et de jeux qui rappellent l’enfance.
Mais cette joie semble cacher bien des souffrances. Ce spectacle est un miroir où se reflètent les tourbillons de la vie : la joie de s’aimer, les regrets qui nous rongent, les blessures qui marquent notre âme. Le collectif Bajour, fidèle à sa signature, nous offre un spectacle fougueux et imaginatif.
Sur scène, les comédiens nous transportent dans un moment présent d’une grande intensité, où les émotions se transmettent par la force du jeu et la puissance des mots.
Mise en scène : Leslie Bernard et Matthias Jacquin ; Avec : Leslie Bernard, Julien Derivaz, Julie Duchaussoy, Matthias Jacquin ou Hector Manuel, Georges Slowick, Alexandre Virapin, Asja Nadjar ou Adèle Zouane ; Scénographie : François Gauthier-Lafaye ; Création lumière : Julia Riggs ; Création son : Marine Iger; Construction : François Aupée ; Régie générale : Julien Joubert ; Remerciements : Margot Alexandre et Nans Laborde-Jourdàa, Cie Toro Toro, Myriam Djemour, Louis Katorze, Olga Tararine et Olga Abolina.
Spectacle très fort où j’ai vu l’impossibilité de quitter les rives de l’enfance, la maison d’enfance, mais aussi la maison symbolique que sont pour une fratrie les souvenirs communs. Cette enfance heureuse semble écraser leurs éventuels projets d’adultes.Ils restent là à s’aimer, à s’engueuler, à répéter sans fin les rituels de l’enfance et à jouer littéralement avec le feu. C’est comme s’il fallait qu’un sacrifice ait lieu pour que quelques uns au moins parviennent, dans la douleur, à quitter cette enfance chaleureuse mais paralysante pour se confronter à l’extérieur et à l’avenir. Belles performances de comédiens qui vont loin dans l’expression des émotions.